chroniquesdurien

Tuesday, November 30, 2004

Pourquoi les chroniques du rien ?

Je n'en sais rien. Une idée comme une autre. Et puisqu'il faut bien commencer par quelque chose pour ne pas succomber à l'angoisse de la page blanche, me voilà parti de rien. Accumuler les banalités par strates géologiques, les boursouflures de style par bouquets, les stupidités par gerbes, enfiler les conneries en rangs de perles, tisser les aveuglements et les fulgurances. Avancer à tâtons dans le présent et espérer que le passé s'éclaire. Toujours en retard d'une guerre, d'une rencontre, d'un sourire, d'une parole, d'un geste... Le destin d'un homme de rien. Arriverai-je quelque part ? "N'ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver ?" chantait Brel. Si vous êtes une femme, donnez-moi le bras et faisons quelques pas ensemble. Si vous êtes un homme, laissez-moi m'appuyer sur votre épaule. Laissons-nous épuiser par la vie. Qu'elle nous remplisse et nous vide comme des outres. Qu'elle nous barratte, nous agite, nous secoue. Quel beurre en sortira ? En avant toutes... !